Concours de plaidoirie et d’éloquence

Le deuxième tour du concours de plaidoirie et d’éloquence s’est bien passé.
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Seront présent en demi-finale :

  • Licence 3 : BOUKRA Atef, FONANT Nicolas, MALLET Paul, ROUSSEAU Cindy, SARR Ibrahima, SOUDER Barbara
  • Licence 2 : CONTIERO Fabio, HALEBLIAN Natacha, LEGRAND Nicolas, LOUVARD Claire, MATIAS Charlotte, N’GANGA Gershon
  • Licence 1 : ARNAUD Kevin, BEAUCHE Nina, BILLY Antoine, BLANC Coralie, BOUKHRIS Maud, DUMAS Paul, 

  

Sujet Licence 1 et  2

Géraldine Manjui est une jeune femme pleine d’avenir qui rêve de devenir la future numéro 1 de la chanson française. A la sexualité douteuse, elle a toujours ressenti un mal être concernant ses attirances charnelles, sans jamais néanmoins avoir osé subir le traitement qui modifierait son sexe d’origine. Et puis un jour, tout bascule. Elle rencontre Sophie Fonfec, une jeune héritière italienne (dont la famille a fait fortune dans la charcuterie), d’une beauté incommensurable… et au sourire de diamant. Oui, Géraldine en tombe éperdument amoureuse, elle sait qu’ensemble, elles formeront un couple idéal, l’objectif absolu de tous les paparazzis ce qui ne sera pas sans conséquences sur sa future carrière dans la variété française.

Elle décide alors de prendre les choses en main. Elle quitte son fiancé, Walter Prouf, un riche quinquagénaire suisse ayant fait fortune dans l’horlogerie, et, consciente de l’hétérosexualité de Sophie, accepte de subir la transformation tant redoutée mais qui a toujours suscité chez elle de nombreuses interrogations.

L’opération est autorisée sur expertise judiciaire. Géraldine entre alors dans une clinique spécialisée et subit plusieurs interventions: une hystérectomie, une mammectomie et enfin une phalloplastie.

Ayant pris entièrement l’apparence d’un homme, c’est donc avec assurance que le désormais Gérard passe à la phase séduction, et ce serait mal le connaître que de le croire incapable d’une telle entreprise. L’affaire est un succès, le couple file le parfait amour si bien que c’est Sophie qui le demande en mariage. Il s’agit du plus beau jour de sa vie, Gérard est heureux. Ca y est, grâce à cette femme, il se sent homme et dit «oui».

Mais le bonheur est de courte durée: les autorités françaises refusent le changement de son état civil sur lequel est toujours mentionné qu’il est de sexe féminin. Gérard est désespéré, mais il entend bien se battre jusqu’au bout pour que tous le reconnaissent comme un homme à part entière. Il espère pouvoir un jour reprendre les paroles d’une chanson de son idole Polnareff: «Je suis un homme, quoi de plus naturel en somme, au lit mon style, correspond bien à mon état civil, je suis un homme, je suis un homme».

Par une plaidoirie de dix minutes, aussi brillante qu’éloquente et relevée d’humour, vous représenterez en tant que demandeur, les intérêts de Gérard Manjui et en tant que défendeur, ceux du Procureur de la République. Le tribunal pourra vous accorder un droit de réponse n’excédant pas deux minutes.

Sujet Licence 2

Monsieur Jack Daniels est propriétaire d’un bar lounge à Paris. Ce débitant de boissons a fait appel à la société «Security Plus» pour assurer la surveillance de son établissement. Un des videurs de cette société a, le 31 décembre 2009, chassé Monsieur Winehouse, client ivre et agité, en utilisant une bombe… contenant du gaz lacrymogène.

La sécurité privée est aujourd’hui très réglementée et ce grâce à un arsenal législatif complété dernièrement par la loi du 5 mars 2007. Cette dernière pose des empêchements pour embaucher du personnel : condamnations passées, auteurs d’actes contraires à l’honneur, à la probité ou aux bonnes moeurs ou encore des étrangers faisant l’objet d’arrêtés d’expulsion. Il en va de même pour les individus dépourvus de qualité professionnelle.

Monsieur Winehouse compte agir en justice en invoquant les violences volontaires dont il a été la victime. Il allègue également que le tenancier du bar n’avait pas vérifié si son agent de sécurité pouvait être employé.

Devant la cour d’appel, il obtient gain de cause et les juges soulignent qu’il n’avait pas pris la peine de vérifier que son employé ne tombait pas sous le coup de l’une des interdictions posées par la loi de 2007.

Aujourd’hui, la Cour de cassation prend connaissance de cette affaire. L’accusation devra soutenir, entre autre, que la loi de 2007 contient implicitement cette condition alors que la défense argumentera sur la non qualification pénale des faits. La haute juridiction judiciaire statuera à nouveau, et de manière exceptionnelle, aussi bien en fait comme en droit après avoir entendu vos plaidoiries.

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